L’histoire de France et ses pages les plus romanesques sont source d’inspiration pour de nombreux écrivains français et européens, et pas des moindres. Alexandre Dumas et ses mousquetaires, Victor Hugo et tant d’autres. Les souverains et leur destinée ont alimenté une imaginaire littéraire et historique : Louis XIV, le fameux roi soleil, Louis XI,  « l’universelle aragne », Henri IV… On n’en finirait plus d’ énumérer les rois prestigieux et la légende, noire ou dorée, qui les accompagne. Sous la direction de Patrice Gueniffay, de nombreux articles rédigés par des historiens nous invitent à en apprendre plus sur les derniers instants de grands souverains.

Voici donc une petite sélection de passages qui vous donneront, nous l’espérons, envie d’en savoir plus.

L’assassinat de Henri IV par Ravaillac est connu de tous les Français. En revanche, ce que l’on connaît moins, c’est le sort dévolu au crâne du roi. En effet, lors de la Révolution, de nombreuses tombes royales ont été profanées. Et on crut alors la tête du roi perdue, jusqu’à ce qu’elle réapparaisse en 1919, grâce un « antiquaire de Dinard » . Après diverses péripéties, le crâne a été authentifié :

« L’enquête a donné lieu à un film qui obtenu un grand succès en 2010 » (p.173)

Parfois, le mythe et la propagande se mêlent au réel. Ainsi Du Chastel, un noble de haute lignée, rapporte qu’à la mort de François Ier, « une sourire se serait dessiné sur le visage royal. Selon la propagande royale, le roi serait non seulement resté lucide, mais également capable de gouverner jusqu’à son dernier souffle » (p.126)

Moins connu, le roi Henri III décède dans des circonstances dignes de Game of thrones. Un certain Jacques Clément, déguisé en moine, s’introduit auprès du roi et le poignarde « Ah, le méchant moine ! il m’a tué ! Qu’on le tue ! » crie le souverain « La garde pénètre aussitôt dans la chambre […], le moine est massacré et jeté par la fenêtre. » (p.149). Au-delà du spectaculaire et du tragique, Jean-François Solnon se demande si le meurtrier n’a pas bénéficié de soutiens haut placés :  « Pourquoi avoir négligé de le fouiller ? Pour l’avoir laissé seul avec sa victime ? » (p.152) et ce, même si le roi avait ordonné à son entourage de se retirer. Les complots ne sont pas toujours que fantasmes.

Bien d’autre morts de souverains sont passées en revue et narrées avec talent. De la mort « très politique » de Philippe Auguste à celle de l’illustre Louis XIV, en passant par Louis-Philippe et même Napoléon, les auteurs ayant travaillé sous la direction de Patrice Gueniffey nous invitent à parcourir des pages d’histoires aussi marquantes que, par moment, rocambolesques. Faits historiques, anecdotes, hypothèses, un beau parcours aussi riche que varié.

 Entrez dans l’histoire de France, vous ne le regretterez pas.