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2024, une année réjouissante pour le cinéma français
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Si l’on s’intéresse aux réussites qui auront marqué l’année 2024, on retient bien sûr, la merveilleuse surprise que nous auront offerte les JO, et la célébration tout en grandeur de la fin du chantier de reconstruction et de restauration de Notre-Dame de Paris. En cette toute fin d’année, une nouvelle raison de pousser un cocorico vient de tomber. Parmi les quelques réjouissances que nous aura apportées cette vingt-quatrième année du XXIe siècle, le cinéma français a une nouvelle fois été au rendez-vous.

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Une fréquentation en hausse

Tout d’abord, notre cinéma se distingue par le redressement de la fréquentation des salles de cinéma après le marasme dû au Coronavirus, et alors que les plateformes de streaming ont, depuis, gagné les foyers français et ont aujourd'hui le vent en poupe. Le Centre national du cinéma et de l'image animée, (CNC) dans son bilan de l’année 2024  nous apprend qu’en France la fréquentation des salles pour l’année écoulée s’est élevée à 181,3 millions d’entrées contre 180,39 millions pour 2023. Bien que ce résultat soit encore inférieur de12,8% à ce qu’il était avant la pandémie, il est à comparer avec ce qu’il est ailleurs. Ainsi, en comparaison avec l’avant Covid la fréquentation est de -17% en Allemagne,  -19% en Italie, -22% en Espagne. Hors de l’Europe, la baisse est encore plus sévère : la fréquentation est de -25% aux USA et atteint -45% en Corée du Sud, un autre grand pays de cinéma.

Une production toujours aussi variée et séduisante 

Chez nous, les films français ont particulièrement séduit les spectateurs, atteignant 44,5% de part de marché, progressant quasiment de 5 points en une année. La part de marché des films américains, elle, a reculé passant de 41,2% à 37,4%.

Il est à noter que la France place deux films aux deux premières places : Un p’tit truc en plus, premier film de l’humouriste et comédien Artus (plus de 10 millions d’entrées), et Le Comte de Monte Cristo de Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière (plus de 9M). L’Amour ouf de l'acteur et réalisateur Gilles Lellouche dépasse les 5 millions et arrive en cinquième position. Les 3e et 4e places étant occupées respectivement par deux films américains d’animation Vice-versa 2 et Vaiana 2” avec 5,5M et 8,5M d’entrées.

Dans Le classement des films français, parmi ceux qui ont retenu notre attention citons :
Monsieur Aznavour de Mehdi Idir et Grand Corps Malade et En fanfare d’Emmanuel Courcol, tous deux ont franchi le seuil des 2 millions d’entrées. Viennent ensuite avec plus d’un million de spectateurs Emilia Perez de Jacques Audiard et Le dernier jaguar de Gilles de Maistre. Vingt Dieux, le premier film de la jeune réalisatrice Louise Courvoisier aura réussi une magnifique performance avec quelque 800 000 spectateurs.  Avec environ 700 000 entrées arrivent ensuite Le fil de Daniel Auteuil ;  Quand vient l’automne  de François Ozon et  Louise Violet d’Eric Besnard.
Quant aux films étrangers venus d’ailleurs, ils occupent eux aussi une place non négligeable en France qui se distingue là encore par une curiosité de ses spectateurs confirmée année après année. En 2024 en dehors des films français et des grosses productions d’Hollywood, la part de marché pour ces « autres films » s’est élevée à près de 18%. Nous citerons, parmi eux, le film remarquable de l’Iranien Mohammad Rasoulof, La graine du figuier sauvage qu’environ 600 000 spectateurs sont allés voir.

Olivier Henrard, l’actuel Directeur général délégué et Président du CNC saluait déjà au mois de septembre la bonne tenue du cinéma français et l’expliquait par « les deux facteurs pour lesquels la France est inégalée si on la compare à tous nos voisins : le succès de nos films nationaux auprès du public et la diversité des œuvres de toutes sortes et de toutes origines présentées dans nos salles. » Il avait raison de se féliciter car ces résultats seraient à coup sûr beaucoup moins spectaculaires si la politique en faveur du secteur cinématographique mise en place par la France à travers l’opérateur CNC n’existait pas.

Grâce à l’ensemble du dispositif qu’elle a su mettre en place, et qui remonte à la fin des années 1950, la France affiche depuis longtemps, des résultats uniques dans le monde occidental et permet à de jeunes et à de nouveaux réalisateurs de proposer des œuvres qui rencontrent des succès spectaculaires comme ce fut le cas cette année pour Un p’tit truc en plus ou Vingt Dieux. 

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