Fiche FLE
Paris Je t’aime film collectif
Eveiller la curiosité, créer une implication des élèves – Utiliser des déclencheurs pour le travail oral – Préciser la valeur de l’imparfait et du passé composé – Présenter le film Paris je t’aime et travailler sur Paris.
Eveiller la curiosité, créer une implication des élèves – Utiliser des déclencheurs pour le travail oral – Préciser la valeur de l’imparfait et du passé composé – Présenter le film Paris je t’aime et travailler sur Paris.

- Document :Film court-métrage de 7 minutes
- Niveau européen : A partir de A2
- Source du document: Faubourg Saint-Denis, court-métrage faisant partie du Film collectif Paris je t’aime. DVD disponible - Editions TF1 Vidéo - 2006
- Durée de l’activité : Environ 45 mn minimum
- Activité: Approche, axée sur une pédagogie active d’une œuvre cinématographique de Tom Tykwer avec Nathalie Portman et Melchior Beslon.
- Objectifs: Eveiller la curiosité, créer une implication des élèves – Utiliser des déclencheurs pour le travail oral – Préciser la valeur de l’imparfait et du passé composé – Présenter le film Paris je t’aime et travailler sur Paris.
DEMARCHE METHODOLOGIQUE
Une approche non conventionnelle va permettre de faire découvrir, de manière dynamique, la très belle contribution de Tom Tykwer au grand film Paris je t’aime que de grands réalisateurs et acteurs français et internationaux ont rendu célèbre.
Nous allons donc appliquer à l’exploitation d’une œuvre cinématographique, la démarche innovante, propre à la pédagogie active que nous présentons dans cette rubrique à travers nos diverses fiches pédagogiques.
Séquence 1 facultative :
Travail d’approche de l’histoire. La classe est divisée en deux ou bien en plusieurs sous-groupes de travail.
Durée 10/15 minutes en classe
Les élèves, par groupes, doivent se renseigner sur la rue du Faubourg Saint-Denis de Paris. Le professeur centralisera les informations collectées sur cette rue du 10ème arrondissement de Paris. Ce travail préparatoire, de recherche, peut se dérouler hors classe.
Séquence 2 :
Compréhension écrite. La classe est divisée en deux ou bien en plusieurs sous-groupes de travail.
Durée 20 minutes
Le professeur lance l’activité en faisant découvrir un texte écrit. Chaque groupe de travail en prend connaissance. L’enseignant s’assure que tous les étudiants ont compris les mots qui y figurent. Dans le cas contraire, le vocabulaire est expliqué collectivement.
Il s’agira ensuite de faire surgir du sens et de comprendre la situation.
Ce texte doit donc être identifié  : peut-il s’agir  d’une lettre, d’un courriel, d’un SMS  ? Que contient-il  ? Que peut-on dire sur l’expéditeur et le destinataire  ? Quel est le message transmis  ? Et comment l’est-il  ? (quel est le ton employé  ? ce message est-il chargé de reproches, de ressentiment, est-il agressif…  ?) Comment ce message pourrait-il commencer et s’achever  ?
On élabore brièvement des hypothèses sur l’identité des personnages et sur leur histoire.
Séquence 3 facultative :
jeu de rôle entre les deux personnages.
Durée 15 minutes
 
Le destinataire de la lettre téléphone à l’expéditeur. Deux scénarios sont possibles  :
- Il essaie de comprendre, se justifie et essaie de convaincre l’être aimé de poursuivre leur histoire.
- Il comprend et est finalement d’accord, cette relation ne pouvait pas continuer. Il vaut mieux y mettre un terme.
Note  : en lieu et place du travail oral, ce jeu de rôle peut être remplacé par une production écrite de correspondance, avec les formules de prise de contact et de prise de congé  adéquates.
Séquence 4 :
Début du travail sur le film
Durée 15 minutes
 
Après avoir travaillé la séquence 2, les élèves sont confrontés au début du court-métrage de Tom Tykwer. Puisque l’enseignant se sera abstenu de divulguer la source, ce n’est qu’au cours de cette première séquence du film, que les élèves comprendront que le texte sur lequel ils viennent de travailler fait partie d’une œuvre cinématographique.
On commentera la voix de Francine, la réaction du jeune-homme, et nous passerons ensuite au moment où Thomas se souvient de leur toute première rencontre : «  Francine, je me souviens exactement, c’était le 15 mai, le printemps tardait, la pluie menaçait et tu criais…  »
Durant cette séquence introductive, nous ferons un arrêt sur image juste après que Francine s’engouffre dans le conservatoire, lorsque la caméra se pose sur le visage de Thomas.
La classe est alors sollicitée pour faire un rapide commentaire sur toute la séquence qu’elle vient de regarder et qui peut servir de déclencheur  :
- Que se passe-t-il à votre avis par la suite  ?
- Développez l’histoire en tenant compte de ce qui va se passer plus tard et qui a été transmis par Francine lors de son appel téléphonique du début. (voir le texte écrit)
- Ceci pourra faire l’objet d’une production orale (ou écrite)
Séquence 5 :
Suite, en deux parties, du travail sur le film
Durée 15 minutes + 15 à 40 minutes
 
Partie 1
Le professeur peut organiser une séance de mise en commun et écouter l’ensemble des groupes ou se contenter de demander à deux ou trois groupes de présenter leur production ou bien encore, s’il a demandé un travail écrit, procéder à la correction des productions.
Après cette phase, le professeur annonce qu’il va distribuer la vraie histoire associée à un travail de révision des temps du passé.
Partie 2
A la fin de cet exercice (qui est basé sur la transcription de ce que Thomas va raconter en voix off, au cours des scènes suivantes mais que nous ne montrerons pas pour le moment), on demandera aux élèves s’ils ont bien compris la raison pour laquelle Francine a décidé de mettre un terme à leur relation.
Suivra alors, le visionnage de l’histoire commentée en voix off par Thomas. On ne s’arrêtera qu’au moment où, au cinéma, le jeune-homme murmure  : «  Pardonne-moi Francine.  » et on fera un arrêt sur image sur Francine, en pleurs, tournée vers le spectateur, juste avant que ne retentisse la sonnerie du téléphone.
Le professeur reposera la question aux élèves  : Ont-ils saisi la, ou les raisons qui ont poussé Francine à quitter Thomas  ?
Nous pouvons demander aussi aux élèves d’identifier les erreurs que Thomas n’aurait pas dû commettre pour sauver leur relation, car celui-ci se sent coupable dans la mesure où il lui demande pardon. Selon le niveau des élèves, le professeur peut moduler les exigences linguistiques (utilisation du conditionnel ou du subjonctif par exemple).
Note  : Le professeur peut se servir de cette situation pour stimuler la production orale  avec, par exemple, la création d’un jeu de rôle entre Thomas et Francine ou bien entre Thomas et son ami Pierre à qui il va se confier et qui va le conseiller. Bien entendu, la production écrite pourrait être tout aussi privilégiée (comme en séquence 3).
Pour clore cette activité, la classe est invitée à visionner les dernières secondes qui constituent la chute de cette histoire.
Un débat sur cette œuvre cinématographique peut, alors, être une parfaite conclusion.
Auteur:© Alexandre Garcia – Centre International d'Antibes