Chanson Göttingen de Barbara

La classe est divisée en binômes

A) Le professeur écrit au tableau un corpus de six verbes dont il s&rsquo assure que les étudiants comprennent la         signification. Après cette exploration lexicale, le professeur demande à chaque binôme d&rsquo en retenir trois.

B) On procèdera de même avec les six autres éléments qui concernent cette fois des substantifs dont trois       devront être retenus.

C) Il s&rsquo agit maintenant de prendre connaissance du troisième corpus qui compte 7 éléments. Une fois le sens des   mots éclaircis, chaque binôme devra en retenir obligatoirement cinq.

Elaboration d'rsquo une histoire qui devra intégrer les onze mots

L'enseignant peut y apporter d'autres contraintes, par exemple grammaticales et imposer une longueur maximale (150 mots?)

« Séquence de mise en commun et de partage »

C'rsquo est le moment de s&rsquo intéresser au travail de chacun des binômes dont l&rsquo avancée aura été suivie de près. Ceci peut être fait en classe ou bien corrigé hors classe après la remise des différents travaux.

La découverte de la chanson

Il s&rsquo agira ensuite, lors de la même séance ou lors d&rsquo une séance ultérieure, de présenter à présent le document d&rsquo où proviennent les trois corpus. Les paroles de la chanson Göttingen sont distribuées et l&rsquo écoute a lieu.
La compréhension des paroles a été facilitée par l&rsquo approche retenue qui aura permis à la classe d&rsquo éviter le trop plein de difficultés lexicales grâce à cette technique homéopathique, comme nous avons coutume de l&rsquo appeler.

Pour ce qui est du contenu, la chanson est un plaidoyer pour la réconciliation entre les deux peuples. On devine le contexte dans lequel elle se situe. Quand Barbara l’écrit, la méfiance, pour ne pas dire le ressentiment n’ont pas encore disparu. Au début de la chanson l&rsquo égocentrisme est présent, et l&rsquo appréciation qu&rsquo a Barbara de la ville de Göttingen est quelque peu condescendante. Barbara - qui elle-même était juive - se surprend ensuite à découvrir que Göttingen, comme ses habitants, peuvent être aimables, francophiles et mériter notre amitié  à travers l&rsquo allusion aux contes (des frères Grimm) elle remarque la culture commune que nous partageons.
En 1964 Le Traité de l&rsquo Elysée vient tout juste d&rsquo être signé, nous sommes au tout début d&rsquo un changement radical d&rsquo attitude [Mais nous les comprenons quand même / Les enfants blonds de Göttingen / Mais les enfants ce sont les mêmes / A Paris ou à Göttingen.] qui va nous conduire à reconsidérer nos relations mutuelles. Pour autant, à ce moment-là, moins de 20 ans après la fin de la guerre, rien n&rsquo autorise à croire que les vieux démons se sont définitivement tus: [O faites que jamais ne revienne / Le temps du sang et de la haine / Et lorsque sonnerait l'alarme / S'il fallait reprendre les armes]. Et l’on observe qu’après les trois guerres qui se sont succédé entre 1870 et 1945, la perspective d’un nouveau conflit entre Français et Allemands n’est pas à exclure, bien que de nouvelles relations soient en train de se nouer entre les deux peuples : [O faites que jamais ne revienne / Le temps du sang et de la haine / Car il y a des gens que j'aime / A Göttingen, à Göttingen. / Mon cœur verserait une larme / Pour Göttingen, pour Göttingen.]

Cliquez ici pour découvrir les paroles

Cliquez ici pour écouter la chanson interprétée par Barbara

Cliquez ici pour écouter la chanson Göttingen interprétée par Daphné et Jean-Louis Aubert qui rendent hommage à la grande dame brune (voir notre coup de cœur musical de décembre 2012)

© Alexandre Garcia – Centre International d'Antibes