Fiche FLE

Osez introduire en classe la peinture française du XVIIIe siècle ! Grâce à J.B Greuze

peinture de J.B Greuze l’accordée du village

 

FICHE PEDAGOGIQUE: Osez introduire en classe la peinture française du XVIIIe siècle ! Grâce à J.B Greuze


Peinture française-2
  • Document :Peinture de J.B Greuze l'accordée du village
  • Niveau européen: A1à B2
  • Source du document: Internet : www.google.fr , images, Greuze, l'accordée de village
  • Durée de l'activité: 20/30mn par séquence
  • Matériel: Projecteur de diapositives ou rétroprojecteur ou internet
  • Activité: Activité d'approche d'un tableau regroupant une description, un dessin dicté, une élaboration de dialogues et une discussion axés sur une pédagogie active.
  • Objectifs: Présenter les membres de la famille, faire une description physique et émotionnelle, pratiquer les prépositions de lieu, le style direct et indirect, exprimer son opinion et comparer la situation de la famille.

DEMARCHE METHODOLOGIQUE

L'image dans l'enseignement du Fle a toujours été un support stimulant la prise de parole, et l'implication des apprenants. Nous nous inspirerons de la démarche propre à la pédagogie active pour exploiter, à travers plusieurs activités didactiques interactives, une image qui s'avère être un tableau de maître

Séquence 1 :

Pour tous les niveaux : vous pouvez commencer la découverte du tableau par un dessin dicté par paires. En fonction du matériel que vous utiliserez, faites sortir la moitié des apprenants de la salle de classe si vous utilisez un projecteur de diapositives ou un rétroprojecteur, L'autre moitié restant dans la salle découvre le tableau et prend des notes afin de le décrire à son partenaire.

Si vous utilisez internet, la moitié des apprenants qui décrira, consultera le tableau. Lorsque vous avez vu avec la moitié des apprenants le vocabulaire et l'ensemble du tableau, l'autre moitié revient et les apprenants commencent leur travail par paires : l'un dicte ce qu'il a vu à l'autre et ce dernier dessine ce qui lui est dicté (ils ne doivent pas utiliser le doigt pour pointer l'emplacement mais les prépositions de lieu). Quand ils ont fini, regardez ensemble les dessins et comparez-les, puis découvrez le tableau.

Qui = Le personnage féminin n'est plus l'enfant ou la petite adolescente du début. Il y a eu un grand voyage, par la route, par la mer, en train. Un voyage pénible, long, dangereux. A la fin du passage 10 , on comprend qu'elle travaille comme domestique chez une dame aisée qui est très contente d'elle.
= Le passage 8 et les suivants indiquent qu'elle commence une nouvelle vie dans un nouveau pays, un monde très différent de celui du début de son récit. Nous sommes en France.
Quand = Nous sommes en 2001, époque où la monnaie qui avait cours était encore le franc français (l'euro n'arrivera qu'en janvier 2002)
Quoi = On est en mesure d'avancer des hypothèses pour expliquer ce départ, le pays où elle arrive, ce qu'elle y fait…

Les 5 bornes temporelles :

1320 = Moyen-âge 1890 = fin du XIXe 1942 = guerre mondiale
2001 = de nos jours 2045 = un futur encore lointain

Qui* = Un personnage humain. Un personnage féminin. Une enfant ou une préadolescente ( « Une jeune femme a commencé à me faire de petites tresses (…) Je n'osais pas bouger. Regardez comme elle est jolie, une vraie princesse ! ».)
= Manifestement, tout laisse à penser que nous sommes dans un pays arabe. Maghreb ?
Quand = La présence d'objets en plastique nous permet d'éliminer les trois premières bornes temporelles. Sommes-nous en 2000 ou en 2045 ? La suite nous le dira sans doute.
Quoi = Il est encore bien trop tôt pour pouvoir avancer une hypothèse quelconque.
* à noter dans le passage 4, l'emploi spécifique du passé simple, jusqu'ici non employé (c'est le passé composé qui l'est). Ce passage, avec le passé simple historique nous indique que la narratrice, aujourd'hui n'est plus une enfant. Elle nous livre donc des souvenirs.

J'avais un peu honte parce que Lalla Asma m'avait toujours dit qu'il n'y a rien de pire que de voler autrui. Je me suis accroupie à côté du sac ouvert et j'ai mangé des dattes et des figues séchées et des poignées de raisins secs que j'extrayais d'un emballage en plastique.


L'une d'elles , une jeune femme aux longues mains fines, à la gorge chargée de bijoux, a commencé à me faire de petites tresses sur le sommet de la tête, en mêlant du fil rouge à mes cheveux. Je n'osais pas bouger. « Regardez comme elle est jolie, une vraie princesse ! » .

Séquence 2 :

Pour le niveau A1: demandez aux apprenants de trouver les liens de parenté qui existent entre les différents personnages et de découvrir les deux intrus, ceux qui sont extérieurs à la famille et demandez-leur d'expliquer pourquoi (quelle est sa profession, quel rôle joue-t-il dans le tableau…). Ensuite, un apprenant choisira un personnage qu'il décrira sans dire si c'est un homme ou une femme et sans le situer : il parlera des vêtements, de la posture, des expressions du visage et les autres devront deviner de quel personnage il s'agit. Continuez ainsi de suite jusqu'à ce que chaque personnage important ait été décrit. Puis, à tour de rôle, les étudiants formuleront des questions à l'oral pour faire décrire à un étudiant un membre de sa famille et vous continuez ainsi de suite pour chaque étudiant.

Pour les niveaux A2 à B2 : les apprenants ne connaissent toujours pas l'histoire du tableau. Vous pouvez poursuivre la réalisation de plusieurs activités collectives ou par paires à l'écrit ou à l'oral : tout d'abord, vous demandez aux apprenants de raconter une histoire à partir du tableau : que se passe-t-il ? Quelles relations les personnages entretiennent-ils ? Que s'est-il passé avant ? Que se passera-t-il ensuite ou que va-t-il se passer ? Puis, à partir de leur histoire ou de la vraie histoire du tableau que vous leur aurez présentée à la fin de l'activité précédente, les apprenants élaboreront un dialogue entre les personnages principaux en respectant leurs émotions. Ils joueront le dialogue en demandant la participation d'autres apprenants si c'est nécessaire pour jouer leur scène.

Le marché était à deux pas, une grande bâtisse en ciment où on trouvait tout ce qu'on voulait, de la viande de boucherie, des légumes aussi bien que des babouches, des tapis ou des seaux en plastique.


Ma vie au fondouk s'organisa de façon remarquablement calme, et je peux dire sans exagérer que ce fut la période la plus heureuse de mon existence.

Nous avons attendu la camionnette au bord de la route jusqu'à la nuit.
Déjà nous étions recouvertes de poussière, nous avions l'air de deux mendiantes.


Le marin a jeté l'amarre, et le bateau a glissé lentement vers le chenal en se dandinant sur la houle.
C'était ainsi. On partait, on s'en allait, on ne savait pas où, on ne savait pas quand on reviendrait.

Il y avait des gens qui venaient voir, des enfants qui sortaient de l'autre bout du wagon .


D'abord ce qui m'a étonné, c'est les chiens. Ils étaient partout.

Je prenais le bus au hasard, j'allais jusqu'au terminus. Je ne lisais pas le nom des rues. Je cherchais à voir le plus possible, les gens, les choses, les immeubles, les magasins, les squares.


La cuisine débordait de fruits. Madame était ravie. Elle laissait un billet de cent francs sur la petite table de l'entrée, et dans la soucoupe, je déposais le change, je m'efforçais de dépenser le moins possible. Je préparais sa salade, chaque jour différente.
Je remplissais un grand bol blanc que je laissais sur la table, au centre d'une belle nappe blanche, avec l'argenterie qui brillait, et le pichet d'eau fraîche. Puis je m'en allais.

Il était très fier de me montrer à ses camarades étudiants : « c'est Laïla, elle est autodidacte. Elle se présente au bac en candidate libre cette année, section littéraire. »


Simone jouait de la main gauche sur le clavier, sa main large, légère qui courait sur les notes, juste trois, quatre, cinq mesures, ou un accord prolongé, et je devais suivre avec la voix. Sa main dansait sur le clavier et je devais faire la même chose une octave au-dessus, ou c'est elle qui jouait en grave et je devais suivre, et chanter : « Babeliboo, baabelolali, lalilola… »

Séquence 3 :

Pour les niveaux B1-B2 : Après l'élaboration de leur dialogue, au lieu de le jouer, vous leur demandez de le transposer au style indirect présent ou passé et de le lire à la classe.

J'ai marché toute la journée dans les rues de Boston. Finalement le cyclone n'est pas venu. Il a buté sur le cap Cod et il est allé décoiffer les maisons en bois des gens riches de Martha's Vineyard.


A Nice, l'organisation du festival m'a logée dans l'hôtel de bord de mer où la femme de bronze cherche toujours à s'échapper des murs qui l'écrasent.


Séquence 3 ou 4 :

Pour les niveaux A2 à B2 : faire décrire la situation du mariage au XVIIIe siècle en utilisant l'imparfait, puis pour l'évolution, les événements, demandez aux apprenants d'utiliser le passé composé et enfin ouvrez une discussion sur la situation de la famille aujourd'hui (divorce, famille recomposée, famille monoparentale…), sur le PACS (Pacte Civil de Solidarité) …

J'ai marché toute la journée dans les rues de Boston. Finalement le cyclone n'est pas venu. Il a buté sur le cap Cod et il est allé décoiffer les maisons en bois des gens riches de Martha's Vineyard.


A Nice, l'organisation du festival m'a logée dans l'hôtel de bord de mer où la femme de bronze cherche toujours à s'échapper des murs qui l'écrasent.


Zoom sur L'accordée du village: cliquez - ici

L'accordée du village

Greuze est un peintre du XVIIIe siècle. Il peint une scène de la vie quotidienne. « L'accordée du village » signifie la fiancée du village.

Tous les personnages font partie d'une même famille à l'exception de deux en effet, l'homme assis à la table tenant des papiers est l'homme de loi qui officialise le mariage et le jeune homme debout est le marié.

Les autres personnages : la fille derrière le père est l'aînée la fille qui tient le bras est la cadette (celle qui se marie) puis il y a sa sœur et sa mère (elle tient le bras de la jeune mariée comme si elle voulait la retenir). Les autres sont les enfants plus jeunes.

Ce tableau illustre la situation du mariage au XVIIIe siècle avec quelques implicites. Par exemple, la sœur aînée semble jalouse et regarde ce mariage d'un mauvais air c'est parce qu'à cette époque, c'était la fille aînée qui devait se marier en premier, autrement elle restait à la maison c'est ce qui va se passer pour elle.

Autre exemple, le marié tient dans sa main une bourse qui contient une somme d'argent qui est la dot que le père de la jeune fille lui a remise. Le marié est attentif aux propos du père qui fait des compliments sur sa fille



Auteur: © Sandrine Antoine – Centre International d'Antibes