Description

 

Type de document

Images, vidéos et textes.

Niveau européen

B1

Fiche conseillée pour des publics adolescents – notamment pour des profils Esabac – et des adultes.

Source du document Images Internet.
Durée de l'activité Plusieurs séances de 45 minutes.
Matériel Documents numériques PowerPoint (tablette + vidéoprojecteur) ou papier.
Activité

Approche axée sur une pédagogie active.

Objectifs linguistiques, culturels et pragmatiques Approche de la civilisation française permettant de travailler les compétences à l'oral et à l'écrit.

 

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Démarche pédagogique
Mai, c'est le mois du muguet, du printemps qui bascule déjà vers l'été, du cinéma avec la vague de découvertes cinématographiques proposées par le Festival de Cannes. Cependant, le mois de mai est resté dans l'histoire contemporaine de la France comme le moment où la société française fut bouleversée par une jeunesse qui aspirait à une autre forme de vie. Mai 68 fut un véritable séisme. le résultat de l'impact entre valeurs traditionnelles et collectives d'une part et nouvelles aspirations individuelles portées par la jeunesse. Nous revenons, ici, sur cet événement majeur, fondateur de la société moderne française, à travers un travail sur la langue en évoquant, notamment, quelques slogans d'alors.

Séquence

1. Présentation des slogans, sous forme de diaporama PowerPoint.

Durée: 20 à 30 minutes

Le professeur demande aux étudiants de compléter des slogans. On pourra leur indiquer la nature du mot qui devrait permettre de compléter. On pourra demander aux étudiants de créer eux-mêmes des slogans symbolisant un thème spécifique de leur culture, de leur pays. Si cela est souhaité, il sera aussi possible de réaliser des documents graphiques.

Séquence

Présentation d’images, sous la forme d’un diaporama PowerPoint

Durée: 10 à 15 minutes

Visualisation d’images, sous la forme d’un diaporama, présentant les personnalités, lieux et évènements significatifs et importants de cette époque. L’enseignant dispose d’un diaporama explicatif permettant d’appréhender les différentes images présentées.

 

 

 

 

Le document enseignant présente des pistes pour pouvoir alimenter la discussion sur les images proposées. Liberté est laissée aux formateurs et enseignants de les utiliser ou de les adapter à leur convenance.

 

Séquence

Travail de Compréhension écrite

Durée: 20 à 30 minutes

Exploitation d’un texte relatif à Mai 68 que les étudiants devront remettre dans l’ordre.

 

Les images et photos présentées auparavant devraient permettre de faciliter l’appropriation du document.

 

 Rappel du déroulement des événements :

22 mars 1968 : Effervescence dans les universités françaises

2 mai 1968 : Fermeture de la faculté de Nanterre

3 mai 1968 : Premières barricades de Mai 68          

10 mai 1968 : La « nuit des barricades »

11 mai 1968 : Appel à la grève des syndicats

13 mai 1968 : Grande manifestation contre De Gaulle

27 mai 1968 : Signature des accords de Grenelle

29 mai 1968 : De Gaulle s’éclipse à Baden-Baden

30 mai 1968 : De Gaulle dénonce la « chienlit »

30 juin 1968 : Large victoire de l’UDR aux législatives

10 octobre 1968 : Un nouveau souffle à l’enseignement supérieur

28 avril 1969 : Charles de Gaulle démissionne

 

 Retrouver les détails des évènements chronologiques mentionnés :

Après s'être éclipsé une journée en s'envolant vers Baden-Baden sans même prévenir son premier ministre, Charles de Gaulle prononce un discours de fermeté face aux manifestations. Dénonçant la "chienlit" comme il l'avait déjà fait le 15 mai, il appelle à une manifestation pour soutenir le pouvoir en place. Il décide également de dissoudre l'Assemblée. Ses choix semblent efficaces puisque les contre-manifestations connaissent un grand succès et que les gaullistes sont renforcés au Parlement après les législatives organisées en juin. Mais de Gaulle ne bénéficiera en fait que d'un sursis d'un an.

Au cours d’une journée marquée par des rumeurs d’intervention de l’organisation d’extrême droite Occident contre les gauchistes du Mouvement du 22 mars, la confusion règne dans la faculté de Nanterre. A la fin de l’après-midi, le recteur décide de sa fermeture. Le désordre qui suit donne le point de départ aux événements de Mai 68.

Au lendemain de la crise de mai 1968, Edgar Faure, alors ministre de l’Éducation nationale, soumet au Parlement une loi modifiant le fonctionnement des universités. Tenant compte des revendications étudiantes, cette loi d’orientation assure aux universités une autonomie plus importante, tant sur le plan financier que pédagogique.

Pour répondre aux désirs de modernisation du pays exprimés lors des manifestations de 1968, Charles de Gaulle a préparé une réforme du Sénat accompagnée d'une loi sur la régionalisation. Il a également décidé de mettre tout son poids dans cette élection en annonçant qu'il démissionnerait en cas de victoire du non. Lorsque les résultats donnant une victoire du non sont officiellement annoncés, il remet donc sa démission et quitte définitivement la vie politique française. Il travaillera alors sur ses Mémoires et rencontrera notamment Franco.

Face à l’impasse des événements de Mai 68, De Gaulle quitte soudainement le territoire français et se rend en Allemagne, dans la base militaire française de Baden-Baden. Pendant qu’il s’entretient avec le général Massu, personne ne sait où est le Président de la République française.

 

La police, à la demande du recteur Jean Roche, fait évacuer la Sorbonne où se tient un meeting de protestation. Les étudiants dressent alors des barricades sur le « boul'Mich ». La crise de Mai 68 commence dans les rues du Quartier latin : barricades, pavés et cocktails Molotov sont les armes des étudiants contre les matraques et gaz lacrymogènes des CRS. L’évacuation se déroule sans ménagement et dans la violence : 600 personnes sont arrêtées. La révolte, d'abord universitaire, débouchera sur des grèves et une crise sociale généralisée.

La révolte des étudiants atteint son point culminant dans la nuit du 10 au 11 mai au cours de laquelle étudiants et CRS s'affrontent dans de véritables combats de rues : voitures incendiées, rues dépavées, vitrines brisées, centaines de blessés. Le pays est stupéfait et l'agitation étudiante, jusque-là isolée, rencontre alors la sympathie d'une grande partie de l'opinion publique. Le 13 mai, les syndicats manifesteront avec les étudiants pour protester contre les brutalités policières et, le 14 mai, une vague de grèves commencera.

Les négociations entamées le 25 mai entre le gouvernement, le patronat et les syndicats, aboutissent aux accords signés au ministère des Affaires sociales, rue de grenelle. Ils prévoient l'augmentation du SMIG (salaire minimum) de 25%, des salaires de 10% et la réduction du temps de travail. Mais ces concessions ne satisfont pas la base ouvrière et la grève continue. C'est l'impasse, la crise sociale de mai 68 débouche alors sur une crise politique. Le 30 mai, De Gaulle annoncera la dissolution de l'Assemblée et reprendra le pays en main.

Suite à la dissolution de l’Assemblée le 30 mai, De Gaulle a formé un nouveau parti : l’Union pour la Défense de la République. Bénéficiant de la lassitude des Français et de l’angoisse du désordre politique, l’UDR obtient une victoire sans appel avec 293 sièges sur 487. Les événements de Mai 68 sont terminés : De Gaulle semble être le grand vainqueur, pourtant il quittera le pouvoir un an plus tard. Quant aux ouvriers, ils ont obtenu des résultats probants lors des accords de Grenelle. Les étudiants, à l’origine du mouvement, peuvent apparaître comme les grands perdants. En réalité, leur action a fait sauter de nombreux verrous et entrer la France dans la voie de la modernisation.

Suite à la violente nuit de manifestation étudiante qui se solde par un millier de blessés, le mouvement ouvrier décide de se joindre à la contestation et appel à une grève générale pour le 13 mai.

Les syndicats ouvriers (CGT, CFDT) déclenchent une grève générale et appellent à rejoindre les étudiants qui manifestent depuis le début du mois. Une foule de 800 000 personnes (170 000 selon la police) envahit les rues de Paris aux cris de « 10 ans, ça suffit ! », en allusion au dixième anniversaire du retour au pouvoir de De Gaulle. Les manifestants dénoncent aussi la société de consommation et le chômage inhérent au régime capitaliste.

Un groupe à tendance anarchiste se crée à l’université de Nanterre autour de Daniel Cohn-Bendit. Il s’agit du « Mouvement du 22 mars ». Les étudiants qui le composent réagissent à l’arrestation de camarades lors d’une manifestation contre la guerre du Vietnam. Ils occupent la salle du conseil de la faculté de Lettres. L’occupation dure et les incidents se multiplient si bien que le recteur décidera de fermer la faculté le 2 mai.

 

 

Proposition de corrigé du texte de Mai 68 :

22 mars 1968 : Effervescence dans les universités françaises

Un groupe à tendance anarchiste se crée à l’université de Nanterre autour de Daniel Cohn-Bendit. Il s’agit du « Mouvement du 22 mars ». Les étudiants qui le composent réagissent à l’arrestation de camarades lors d’une manifestation contre la guerre du Vietnam. Ils occupent la salle du conseil de la faculté de Lettres. L’occupation dure et les incidents se multiplient si bien que le recteur décidera de fermer la faculté le 2 mai.

           

2 mai 1968 : Fermeture de la faculté de Nanterre

Au cours d’une journée marquée par des rumeurs d’intervention de l’organisation d’extrême droite Occident contre les gauchistes du Mouvement du 22 mars, la confusion règne dans la faculté de Nanterre. A la fin de l’après-midi, le recteur décide de sa fermeture. Le désordre qui suit donne le point de départ aux événements de Mai 68.

           

3 mai 1968 : Premières barricades de Mai 68           

La police, à la demande du recteur Jean Roche, fait évacuer la Sorbonne où se tient un meeting de protestation. Les étudiants dressent alors des barricades sur le "boul'Mich". La crise de Mai 68 commence dans les rues du Quartier latin : barricades, pavés et cocktails Molotov sont les armes des étudiants contre les matraques et gaz lacrymogènes des CRS. L’évacuation se déroule sans ménagement et dans la violence : 600 personnes sont arrêtées. La révolte, d'abord universitaire, débouchera sur des grèves et une crise sociale généralisée.

           

10 mai 1968 : La « nuit des barricades »

La révolte des étudiants atteint son point culminant dans la nuit du 10 au 11 mai au cours de laquelle étudiants et CRS s'affrontent dans de véritables combats de rues : voitures incendiées, rues dépavées, vitrines brisées, centaines de blessés. Le pays est stupéfait et l'agitation étudiante, jusque-là isolée, rencontre alors la sympathie d'une grande partie de l'opinion publique. Le 13 mai, les syndicats manifesteront avec les étudiants pour protester contre les brutalités policières et, le 14 mai, une vague de grèves commencera.

           

11 mai 1968 : Appel à la grève des syndicats

Suite à la violente nuit de manifestation étudiante qui se solde par un millier de blessés, le mouvement ouvrier décide de se joindre à la contestation et appel à une grève générale pour le 13 mai.

13 mai 1968 : Grande manifestation contre De Gaulle

Les syndicats ouvriers (CGT, CFDT) déclenchent une grève générale et appellent à rejoindre les étudiants qui manifestent depuis le début du mois. Une foule de 800 000 personnes (170 000 selon la police) envahit les rues de Paris aux cris de « 10 ans, ça suffit ! », en allusion au dixième anniversaire du retour au pouvoir de De Gaulle. Les manifestants dénoncent aussi la société de consommation et le chômage inhérent au régime capitaliste.

 

27 mai 1968 : Signature des accords de Grenelle

Les négociations entamées le 25 mai entre le gouvernement, le patronat et les syndicats, aboutissent aux accords signés au ministère des Affaires sociales, rue de grenelle. Ils prévoient l'augmentation du SMIG (salaire minimum) de 25%, des salaires de 10% et la réduction du temps de travail. Mais ces concessions ne satisfont pas la base ouvrière et la grève continue. C'est l'impasse, la crise sociale de mai 68 débouche alors sur une crise politique. Le 30 mai, De Gaulle annoncera la dissolution de l'Assemblée et reprendra le pays en main.

           

29 mai 1968 : De Gaulle s’éclipse à Baden-Baden

Face à l’impasse des événements de Mai 68, De Gaulle quitte soudainement le territoire français et se rend en Allemagne, dans la base militaire française de Baden-Baden. Pendant qu’il s’entretient avec le général Massu, personne ne sait où est le Président de la République française.

           

30 mai 1968 : De Gaulle dénonce la « chienlit »

Après s'être éclipsé une journée en s'envolant vers Baden-Baden sans même prévenir son premier ministre, Charles de Gaulle prononce un discours de fermeté face aux manifestations. Dénonçant la "chienlit" comme il l'avait déjà fait le 15 mai, il appelle à une manifestation pour soutenir le pouvoir en place. Il décide également de dissoudre l'Assemblée. Ses choix semblent efficaces puisque les contre-manifestations connaissent un grand succès et que les gaullistes sont renforcés au Parlement après les législatives organisées en juin. Mais de Gaulle ne bénéficiera en fait que d'un sursis d'un an.

 

30 juin 1968 : Large victoire de l’UDR aux législatives

Suite à la dissolution de l’Assemblée le 30 mai, De Gaulle a formé un nouveau parti : l’Union pour la Défense de la République. Bénéficiant de la lassitude des Français et de l’angoisse du désordre politique, l’UDR obtient une victoire sans appel avec 293 sièges sur 487. Les événements de Mai 68 sont terminés : De Gaulle semble être le grand vainqueur, pourtant il quittera le pouvoir un an plus tard. Quant aux ouvriers, ils ont obtenu des résultats probants lors des accords de Grenelle. Les étudiants, à l’origine du mouvement, peuvent apparaître comme les grands perdants. En réalité, leur action a fait sauter de nombreux verrous et entrer la France dans la voie de la modernisation.

      

10 octobre 1968 : Un nouveau souffle à l’enseignement supérieur

Au lendemain de la crise de mai 1968, Edgar Faure, alors ministre de l’Éducation nationale, soumet au Parlement une loi modifiant le fonctionnement des universités. Tenant compte des revendications étudiantes, cette loi d’orientation assure aux universités une autonomie plus importante, tant sur le plan financier que pédagogique.

 

28 avril 1969 : Charles de Gaulle démissionne

Pour répondre aux désirs de modernisation du pays exprimés lors des manifestations de 1968, Charles de Gaulle a préparé une réforme du Sénat accompagnée d'une loi sur la régionalisation. Il a également décidé de mettre tout son poids dans cette élection en annonçant qu'il démissionnerait en cas de victoire du non. Lorsque les résultats donnant une victoire du non sont officiellement annoncés, il remet donc sa démission et quitte définitivement la vie politique française. Il travaillera alors sur ses Mémoires et rencontrera notamment Franco.

Séquence

4. Visionnage d’une vidéo sans le son, puis avec.

Durée: 30 à 45 minutes.

Possibilité d’utiliser les sous-titres en visionnant la vidéo sur Youtube

 

La vidéo pourra être présentée aux étudiants suivant plusieurs variantes :

  • Seulement avec le son
  • Seulement avec l’image
  • Avec les deux – sans sous-titres
  • Avec les deux et avec sous-titres

 © Eric Bischoff – Centre International d'Antibes