Non, non, non (Ecouter Barbara) de Camélia Jordana
Type de document et source | Chanson largement diffusée ces derniers mois sur les ondes Album "Camélia Jordana" sorti en avril 2010 chez Jive Epic |
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Niveau européen Public | Elèves de lycée et étudiants adultes |
Matériel | |
Durée de l'activité | Plusieurs séquences indépendantes voir description |
Activité | Approche d'une chanson d'aujourd'hui, axée sur une pédagogie active |
Objectifs au niveau culture et civilisation contempraines et interculturel | Points de grammaire : la structure vouloir + infinitif à la forme affirmative et négative – Production écrite et orale – Travail de production de sens grâce aux inférences - Découverte d'un tout nouveau talent de la chanson française |
Objectifs linguistiques | - |
Objectifs CECR | - |
DÉMARCHE PÉDAGOGIQUE
La jeune Camélia Jordana, notre coup de cœur musical du mois d'avril, a été - et est encore - très fréquemment programmée sur les ondes des radios.
Notre approche méthodologique, axée sur la pédagogie active, va nous permettre d'introduire en classe la chanson « Non, non, non (écouter Barbara)
SÉQUENCES
Travail par paires à l'aide des cartes numérotées de 1 à 4
20/ 35 minutesTravail par paires à l'aide des cartes 1 à 4
10/ 15 minutesProduction orale : jeu de rôle / Production écrite : petite correspondance amicale
30/ 45 minutes
SÉQUENCE 1
Travail par paires à l'aide des cartes numérotées de 1 à 4
20/ 35 minutesa) Imprégnation de la structure verbale vouloir + infinitif
b) Travail sur les inférences afin de construire du sens
Carte 1 : 3 phrases à la première personne apparaissent.
Les trois phrases ont une structure identique : vouloir + infinitif. Une fois le vocabulaire explicité, les élèves devront s'interroger sur l'identité du personnage qui les prononce.
Qui est « je » ? C'est là que le jeu des inférences va nous être utile. Les inférences sont des informations implicites en apprenant à nos élèves à développer des mécanismes cognitifs de déduction et à les utiliser, ils vont, tels des détectives, chercher et créer des significations grâce aux indices que les inférences peuvent offrir.
Pour dégager du sens il faudra relier ces trois phrases qui affirment, pour chacune d'elles, une volonté :
- - « Je veux sortir » qui, dans l'absolu, peut recouvrir des situations d'une grande diversité (d'où ?d'un ascenseur ? d'une maison en flammes ? d'un bus bondé ?)
- - prend ainsi du sens grâce à la phrase suivante : « pour prendre l'air ».
- - et celle-ci se trouve elle-même précisée par la phrase suivante.
Qui peut être ce personnage ? quelques hypothèses (dûment justifiées) de départ seront formulées par chaque groupe à l'écrit ou à l'oral.
Et nous passons à la carte suivante.
Carte 2 : avec 3 autres phrases toujours à la première personne
Immédiatement, la première phrase va imposer une interprétation plus précise de la situation que traverse le personnage.Confortée par la phrase suivante. Quant à la dernière, elle rappelle l'envie de prendre l'air déjà formulée dans la première carte. Et on continue à avancer des hypothèses, à en réajuster certaines, à en invalider d'autres.Carte 3 : avec 3 nouvelles phrases
D'emblée, en reliant la première phrase à celles vues précédemment, on comprend que notre personnage souffre. Et l'information implicite que la production d'inférences nous permet de dégager, est alors: Sa tristesse est sûrement due à un chagrin d'amour .La deuxième phrase se fait l'écho de la première [je veux sortir] … de ma chambre.
On comprend mieux à présent la première carte : si cette personne veut sortir pour prendre l'air et boire un verre, ce n'est pas parce qu'elle a eu une journée épuisante, elle n'est pas restée chez elle à travailler, à préparer un examen. Le personnage est resté enfermé dans sa chambre, à penser à un être cher.
Au fait, notre personnage est un homme ou une femme ?
Alors que nous n'avons aucune preuve qui puisse justifier un choix, la quasi-unanimité se fait autour d'une femme… sûrement les inférences culturelles qui, elles aussi interviennent dans le jeu des interprétations.
Carte 4 : avec les 3 dernières phrases
L'une d'elles permet d'apporter une réponse à la question précédente : il s'agit bien d'un personnage féminin.
Mais, au fait, quel âge peut-il avoir ? (Voyons comment les inférences culturelles agissent de nouveau )
□ entre 8 et 15 ans
□ entre 16 et 25 ans
□ entre 26 et 40 ans
□ entre 41 et 55 ans
□ entre 56 et 70 ansConclusion (qui peut se faire en production écrite ou orale) : Que peut-on dire de notre personnage ? Quelle est sa situation ? Dans quel état d'esprit est-il …?
SÉQUENCE 2
Travail par paires à l'aide des cartes 1 à 4
10/ 15 minutesa) Imprégnation de la structure verbale vouloir + infinitif à la forme négative
Même principe, mais à présent, nous demandons aux élèves de transformer les 12 phrases en les mettant à la forme négative. Les phrases de la première carte peuvent être faites à l'écrit, les 9 autres seront transformées à l'oral.
b) Travail sur les inférences afin de construire du sens
Si nous acceptons ces phrases, à la forme négative, que devrait-on conclure à propos de notre personnage ?
Bon assez de travail comme ça : Maintenant nous allons écouter une chanson:
Note : Pour les paroles, il conviendra d'expliquer Traîner, manger que dalle
Traîner = ici, langage familier : ne rien faire de particulier ( se tourner les pouces)
Que dalle = langage familier : rien du toutSÉQUENCE 3
Production orale : jeu de rôle / Production écrite : petite correspondance amicale
30/ 45 minutesRestons sur le personnage de la chanson qui est cloîtré à la fois dans sa chambre* et dans une tristesse jouissive. Vous êtes son meilleur(e) ami(e) et vous intervenez à votre tour pour essayer de lui faire entendre raison, et le sortir de son état.
*Note: Le personnage parle en fait, de son salon et non pas de sa chambre. Quelles implications ceci peut-il avoir ?
Découvrir Camélia Jordana voir notre coup de cœur musical du mois de mai
Auteur: © Alexandre Garcia – Centre International d'Antibes